Le 19/11/2012
L'arrivée au Maroc est
un dépaysement total...
Nous sommes arrivés à
La Ceuta, une enclave espagnole à quelques kilomètres de la
frontière... Arrivés au poste de douane, on entre dans un autre
monde... Une file de centaine de personnes, hommes principalement
attendent pour passer de l'autre côté... Une fois le fameux césame
obtenu, la porte de l'Europe est ouverte... Mais certains vont aussi
simplement faire des courses à la Ceuta, où tout est détaxé.
Nous suivons quelques
camping-car rencontrés dans le ferry, ils nous ouvrent la route,
nous n'avons pas à chercher. Et certains sont habitués depuis des
années à traverser cette frontière.
Malgré ce que cherchent
à nous faire croire quelques marocains (dûement badgés pour se
donner un côté officiel), nous pouvons nous en sortir seuls, il
suffit juste de s'ajouter à la masse de personnes qui attendent et
de donner ses passeports avec le document blanc (que nous avions
heureusement réclamés au vendeur de billets de ferry) puis de
passer au guicher suivant pour faire enregistrer le véhicule... Tout
serait simple si chacun attendait son tour patiemment dans son
véhicule... Mais tous se pressent, au grand desespoir du douanier...
Ce qui fait que, passés après quelques uns, nous avons tout de
même retardés les premiers puisque notre camping-car était devant
le leur!!!
Et là arrivés de
l'autre côté, nous croisons des gens avec des énormes baluchons
sur le dos, de très vieilles voitures remplies à ras bord (ça se
voit qu'ils n'ont pas eu la prime à la casse ici), des taxis
(mercedes) complets avec 6 personnes + le chauffeur, des gens en
djellaba, des femmes avec le tchador...
Nous décidons de nous
arrêter à Martil, à 11km de Tétouan, dans un camping à 500m de
la mer (Méditerrannée)...
Nous profitons de
l'après-midi pour se balader sur la plage et assister à la pêche
au filet... C'est assez impressionnant la façon dont ils ramènent
petit à petit le filet vers la plage.
Puis nous errons au
travers des rues. Les enfants et moi rentrons au CC et Tony fait un
repérage pour le lendemain.
Le 20/11/2012
En fin de matinée, nous
partons à la découverte de Martil. Au grès de ruelles, nous
retrouvons le marché/souk. A même la terre battue, au milieu
d'étroits chemins, se déroulent les étals... Ce qui impressionne
le plus les enfants (et nous), ce sont les étals de viandes, de
poissons où rien n'est dans des vitrines réfrigirées et tout est
envahi par les mouches! Les poulets encore vivants sont attachés par
une patte... Les odeurs d'animaux, de viande, d'herbes fraichement
coupées sont assez fortes... On ne peut qui'maginer ce que ce doit
être en plein été ! L'aseptie de nos marchés est bien loin !
Impossible de prendre des
photos ici, nous nous faisons déjà bien assez remarquer avec nos
pitchouns. Ainsi, Nils se fait beaucoup toucher la tête par les
hommes qui passent à côté de nous... Un petit blondinet
porterait-il bonheur?
Par contre Tony passe
pour un marocain, beaucoup de gens lui ont demandé s'il habitait ici
!
Après une sieste bien
méritée pour Line, pendant que Nils jouait avec Fara, la petite
fille du camping, nous prenons le taxi pour aller à Tétouan... Au
Maroc, le taxi est un mode de transport très usité et surtout peu
cher (à peine 5€ pour 1/2h de trajet).
Nous nous sommes perdus
(volontairement) dans les méandres de la médina. Les marchands
rigolaient de nous voir passer et repasser devant leur boutique. Nous
nous sommes aussi fait démarcher par les rabatteurs de "la
maison Berbère". Nous avons visité la boutique et même
profité de la vue sur la terrasse... Mais nous avons esquivé le thé
à la menthe et le déballage de tapis... Rusés et malins, les
vendeurs trouvent réponse à tout (pas de place? on vous l'envoie...
etc).
Après avoir déhambulé
longtemps, nous avons pris un petit thé à la menthe sur la place
principale, face au palais royal et nous sommes repartis vers le
souk. Les étals posés sur la terre battue, la viandes et ses odeurs
mélangées à celles des épices... "Les bruits et les odeurs",
tout cela a été extrèment dépaysant ! D'autant plus qu'il y avait
énormément de monde dans les rues, beaucoup de parents et
d'enfants. Nous aprenons que c'était l'Achoura...
"Au
Maroc, l'Achoura est perçue, depuis des siècles, comme la fête
de l'enfance, de la famille et des traditions.
Cette
manifestation revêt une signification spirituelle et sociale
indéniable. C'est aussi un jour de partage et de charité. Elle
rappelle l'obligation de faire l'aumône, de s'acquitter d'une
contribution matérielle, la Zakat, destinée à assister les plus
démunis.
Habillés
de neuf, les enfants reçoivent des cadeaux, des trompettes, des
tambours, des pétards et d'autres jouets.
Le
lendemain de l'Achoura, c'est "Zem-Zem" (allusion au
puits du même nom à La Mecque. Son eau est traditionnellement
purificatrice). Les enfants y disposent d'une totale liberté pour
asperger voisins, amis et passants. Garçons et filles, dont l'âge
n'excède pas 12 ans, trottent dans les rues à la recherche d'une
proie ou d'un point d'eau pour s'approvisionner."
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Le 22/11/2012
Ce matin, nous partons
pour Chefchaouen, un petit village au coeur des montagnes du Rif. Pas
très touristique, il est préféré par les routards pour sa
facilité pour y trouver du "kif"... Nous sommes partis du
camping vers 16h, après avoir descendu un escalier nous sommes
arrivés dans la médina. Les maisons, peintes en différentes
nuances de bleu, donnent un atmosphère très paisible au village.
Après la balade, nous
avons dîné dans un petit resto, tajine et couscous au menu... miam!
Le 23/11/2012
Avant de partir du
camping, nous avons fait la rencontre avec un couple franco-espagnol.
Il nous ont donné des bon plan d'endroits et de site à visiter ;
ils revenaient d'un séjour de 3 semaines au Maroc... Ils nous ont
donné leur adresse en Espagne pour qu'on puisse échanger à notre
retour. Pourquoi pas, c'est sur notre chemin!
Nous sommes ensuite
partis vers Fès. Et nous sommes arrêtés peu de temps après pour
déjeuner dans un restaurant au bord de la route. Le site était
magnifique, le repas assez bon mais nous avons eu la surprise du prix
réclamé à la fin... qui était différent du prix annoncé. Nous
qui voulions y échapper, nous commençons à découvrir le prix et
les techniques "spécial touristes".
Pour arriver à Fès,
pensant prendre un raccourcis, nous nous engageons sur une route
toute cabossée. Obligés de faire une quarantaine de kilomètre
avant d'en sortir... Pourtant c'était une route "jaune"
sur la carte... Nous sommes donc obligé de bivouaquer en pleine
nature avant d'arriver à Fès mais c'est difficile de trouver un
endroit tranquille où se poser. En effet, il y a du monde partout :
des gens qui trainent, qui marchent dans le noir. Pas de campagne
isolée mais partout des habitations. C'est comme ça le nord du
Maroc !
Le 24/11/2012
Arrivés au petit matin à
Fès, nous avons trouvé un parking gardé à côté d'une des porte
de la médina (Bab Guissa). Nous sommes comme dans un petit cocon
dans notre camping-car, autour de nous les marocains s'activent, la
vie grouille, les bruits de la ville se font entendre en sourdine.
Nous observons pendant notre petit déjeuner le ballet inscessant des
petits taxis qui déposent leurs passagers et les ânes très chargés
qui arrivent pour déposer leurs colis dans les bouis-bouis du souk.
Nous sortons pour la
balade et nous laissons mener par nos pas et le hasard. La Médina de
Fès est immense et très typique... Nous sommes régulièrement
"harcelés" pour aller visiter la maison des tanneurs...
Visite gratuite mais qu'est-ce qu'ils vont nous vendre après? Nous
nous arrêtons finalement au bout de 2 bonnes heures de marche sur
une place... Impossible de savoir où on est mais tant pis... Nils et
Line font connaissance avec de jeunes lycéens marocains qui
s'esssayent au français... Ils les prennent en photo avec leur
téléphone, leur font des bisous... Les enfants sont ravis!
Ensuite nous décidons de
prendre un café/thé au café à côté. Nous nous asseyons à côté
d'un couple de français avec 2 enfants. Immédiatement nos enfants
se trouvent et jouent ensemble... Nous échangeons sur le Maroc et
comme ils s'apprêtent à partir pour aller déjeuner ils nous
proposent de partir avec eux. Ils ont fait connaissance avec un
marocain assis à la table d'à côté et leur ont demandé une
adresse de resto typique pour manger... Nous suivons donc Jaoued et
son beau-père qui finalement, au bout d'un moment nous invite chez
lui à manger le couscous... "c'est l'hospitalité marocaine"!
C'est un honneur pour lui, nous dit-il de nous recevoir.
Après 1/2 heure de
marche nous arrivons dans un quartier où il ne fait pas bon se
promener le soir seul en étant étranger... 2 agressions par soirée
parait-il... Mais nous sommes avec nos hôtes et en plein jour, nous
ne risquons rien mais goûtons à l'étrange sensation d'être dans
un monde inconnu.
Nous arrivons dans
l'appartement. On nous présente aux femmes qui font la cuisine, les
hommes sont au travail. Il y a là la mère, les filles, les
cousines, les enfants... Au moins une dizaine de personnes dans 3
pièces. Et nous, qui arrivons avec nos marmots très exités !
Après la visite de la
terrasse sur les toîts, nous mangeons le couscous, tous attablés en
rond. Nous mangeons avec des cuillères à soupe... Le repas est
excellent.
Après le repas, le
chauffeur de la famille nous ramène tous en voiture (kangoo). Nous
sommes 10 dedans, 7 sur la banquette arrière et le beau-père dans
le coffre. Ils nous déposent à Bab Guissa.
Après une sieste bien
méritée, nous repartons en fin d'après-midi à la découverte de
la partie ouest de la Médina.
Nous prenons un petit
taxi pour nous emmener de l'autre côté de la ville. Il accepte de
nous prendre tous les 4 mais ce n'était pas gagné... Les petits
taxis n'ont le droit de prendre que 3 personnes, mais nous sommes
dans le noir (la nuit tombe tôt), et Line
s'allonge sur moi.
Nous arrivons près du
Palais Royal et nous découvrons des rues en effervescence... Des
vendeurs de jouets et leurs étals ont envahi la rue. Les enfants
sont partout à chanter et jouer du tambourin... C'est encore
l'Achoura... Et donc la fête partout... Par contre tous les magasins
du souk ferment petit à petit et nous nous retrouvons bientôt
presques seuls au milieu de la Médina... Impossible de nous
retrouver à travers le dédale de ruelles... Nous sommes obligés de
suivre un gamin qui s'improvise guide (moyennant bakchich à la fin!)
mais arrivons au bout d'un quart d'heure au camping-car!
un petit coucou dans votre dernière ligne droite. quel plaisir de prendre du bon temps sur les plages et une douce chaleur; ici nous avons -4° le matin...gros bisous à vous et j'espère qu'on verra les photos marocaines à votre retour... MAYADERO
RépondreSupprimerPas de problème pour le diaporama à notre retour !
RépondreSupprimergros bisous à vous 4