dimanche 23 décembre 2012

Nous sommes rentrés !

Bonjour à tous,
Nous sommes rentrés déjà depuis 4 jours...
Mais entre le rangement du camping-car, le ré-aménagement dans la maison et la préparation de nos valises (on part fêter Noël en famille)... nous n'avons pas eu le temps de poster les derniers messages...
Il nous reste les quelques jours passés à Marrakech et le retour où nous nous sommes arrêtés en Espagne chez Cristina et Philippe (des camping-caristes rencontrés au Maroc)...
Bref, dès que l'on peut on met tout ça sur le blog... Sans oublier le bilan du Maroc et le bilan général du voyage!
Si vous ne les avez pas vues, des photos ont été rajoutées sur les posts du Maroc... et n'oubliez pas qu'en cliquant dessus elles s'agrandissent en diaporama!

En attendant, nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d'année !



samedi 15 décembre 2012

Maroc 6 Avec les photos !


Le 10/12/2012

Nous partons assez tôt du camping direction une petite plage surnommée "les arcs", dont on nous a parlé. Après quelques kilomètres, nous dévalons une piste toute cabossée. En bas, un petit parking nous accueille, entouré de quelques auberges. La marée est descendante, c'est l'idéal pour visiter l'endroit. Nous nous posons dans le sable, et l'un après l'autre, Tony et moi allons nous balader vers ces fameuses "arches". La pierre des falaises a été creusée par l'érosion et forme 3 arches à la suite... Des paysages dignes d'Etretat ! Arrivé assez tôt, l'endroit se révèle assez touristique quand nous voyons débarquer un car de touristes russes. C'est amusant de les regarder. Les femmes se prennent en photo en posant devant les falaises... Les bikinis sont de sortie affolant le regard des quelques marocains passant par là !
Nous remontons déjeuner au camping-car et faisons la connaissance de notre nouveau voisin camping-cariste "Carlos", un espagnol d'origine italienne.
Tony et Nils vont à la pèche pendant la sieste de Line... La pèche aux poissons se transformera en pèche à la moule, plus facile vu la profusion de moules dans le secteur.



Et Carlos, qui est un cuisinier à la retraite nous a préparé une fricassée de moules à la tomate et au vin blanc... mmm!

Le 11 et le 12/12/2012


 Nous partons de la plage de Legzira direction le nord, et Aglou-Plage... Le temps n'est pas fameux et les nuages s'amoncellent dans le ciel... Nous ne ferons sûrement pas de châteaux de sable aujourd'hui... Après un petit pique-nique au bord de la plage nous restons tranquillement sur la jetée (aménagée comme la promenade des anglais...) à regarder les surfeurs dévaler les rouleaux.
Nous bougeons en début d'après-midi pour rejoindre le village de pêcheurs à 1 km. Pendant la sieste de Line, Nils et moi nous promenons au bord de la plage... De nombreux pêcheurs sont présents. Ils lavent leurs poissons, leurs bateaux ou continuent à pêcher au lancer du bord des gros rochers.
Le bord de la plage est rempli de ces rochers volcaniques. Ils sont creusés par l'érosion et quand la mer arrive dessus, les vagues ressortent par les trous formés... Sur le front de mer, un millier d'habitations troglodytes s'étalent. Certaines sont occupées à l'année par des pécheurs, d'autres font office de maisons de vacances pour fonctionnaires marocains. L'approvisonnnement en eau se fait par des citernes remplies régulièrement et en électricité par des petits panneaux solaires.





Nous discutons avec un pêcheur qui offre une orange et un bonbon à Nils. Puis, un peu plus loin, nous rencontrons Ibrahim. Il nous offre le thé et nous fait visiter sa grotte. Nous remontons ensuite tous pour rejoindre Line et Tony. Les enfants font ensuite faire quelques pâtés dans le sable, en compagnie de Mohammed-Reda, un petit marocain du coin et Tony va pécher. Nous bougeons ensuite le camping-car pas loin de la maison d'Ibrahim et prenons l'apéro dehors. Ibrahim connait tout le monde ici. C'est un pêcheur de poulpes. Après la visite de quelques habitants du coin, nous rentrons dans le camping-car pour dîner... Au bout d'une demi heure, Tony ressort pour ranger la table... Elle a disparu ! Nous la cherchons à la lueur de la pile, il y a beaucoup de vent, certes, mais il semblerait que l'on a plus affaire à un vol ici...
Le lendemain, après avoir demandé à droite et à gauche, en compagnie d'Ibrahim, un jeune rencontré la veille nous dit avoir vu quelqu'un partir avec la table ce matin (?). Il vient avec nous faire la déclaration à la police... Du coup, comme il fait beau, nous décidons de rester un jour de plus et, cette fois, d'aller au camping... Et, on ne sait jamais, peut-être que la table va réapparaître d'ici ce soir!
L'après-midi sera consacré à la plage pour les enfants et Tony, tandis que moi, je m'attelle à l'énorme retard dans l'écriture du blog !

vendredi 14 décembre 2012

Maroc 5 Avec les photos !


Le 6/12/2012

Nous remontons vers Tafraoute mais pour cela devons emprunter quelques petites routes blanches complétement désertes. Sur conseil d'habitués du coin, nous avons préféré ce trajet qui se révèle, en effet magnifique. Nous traversons de grandes étendues montagneuse découpées en strates. Plus loin nous passons au coeur d'un petit village en plein milieu d'une palmeraie... les rue sont étroites mais, et c'est l'avantage du camping car, nous "voyons" la vie locale.
Nous trouvons un petit coin sur une route secondaire où passer la nuit. A partir de 17h, il s'avère que cet endroit n'est pas si isolé que ça, nous voyons passer un berger et de nombreuses voitures allant au village au bout de la piste, perdu dans les montagnes.
Tous nous adresse de grands saluts accompagnés de sourires et de formules de politesse... Apparemment, nous ne gênons pas ici!

Le 7/12/2012

Lorsque nous repartons au petit matin, nous traversons des villages perdus dans les montagnes... Nous croisons quelques habitants, rencontrons des femmes portant d'énormes ballots de feuilles ou de petits bois, des ânes surchargés... Tous encore nous saluent, nous sourient...
On a l'impression qu'ils ne voient pas beaucoup de véhicules par ici... C'est une route blanche sur la carte et qui a, en plus, le désavantage d'être en mauvais état... Peu de touristes donc.
Nous arrivons ensuite dans la vallée des Amelns... Ici les maison sont construites de façon différente, avec des étages. Elles sont peintes en rouge/saumon et encadrées d'un liseré beige ou blanc, sur le toît des tuiles vertes vernies... Dans cette vallée, habite un peuple qui a fait fortune dans le commerce en France. C'est pour cela qu'ici, on a l'impression que les maisons sont moins délabrées, plus riches...

Enfin nous arrivons à Tafraoute, le site est superbe. Dans un cirque entouré de montagnes de granit rose, une petite palmeraie et un village... Nous nous arrêtons au camping un peu plus loin. C'est très paisible. Les pierres dans les montagnes semblent parfois être juste posées, en équilibre. Les couleurs changent au fur et à mesure que le soleil décline dans le ciel. On peut aussi apercevoir la célèbre "tête de lion" que dessinent les roches et leurs ombres à une certaine heure de la journée.
Après réflexion, nous allons sûrement rester un jour de plus!







Le 8 et le 9/12/2012
Nous avons profité de ces 2 journées à Tafraoute pour faire des emplettes. Comme à Tata, les prix ici ne sont pas démesurés pour les touristes... Le marchandage pas nécessaire et les habitants très accueillants. Tafraoute étant une ville réputée pour ses babouches berbères (à bouts rond), nous avons chaussé toute la famille ! Les habitants se fournissent dans les boutiques du coin de babouches jaunes avec la languette qui remonte sur les talons et dont la semelle est faite en pneu... C'est la babouche idéale pour crapahuter en montagne! Les femmes d'ici préfèrent quant à elles les babouches brodées.
Pour aller en ville, nous avons cheminé à travers la palmeraie, les enfants quant à eux avaient pris leurs vélos. Et à part le vent qui se lève en fin de journée, le temps est très clément et nous profitons avec avidité des rayons du soleil.

Dimanche après midi nous partons vers Tiznit et vers la côte... La route est étroite et sinueuse, pleine de bosse et pourtant Line réussit à s'endormir... Tant mieux nous avons 3h de route si nous voulons tremper les pieds dans l'océan atlantique demain matin. Les montagnes dont les pentes sont là encore aménagées en terrasses, sont recouvertes de cactus (ceux qui produisent les figues de barbarie).
Une tortue de terre rencontrée sur la route

Nous arrivons à Sidi Ifni en fin d'après-midi. Nous décidons de nous poser au camping municipal. Nous repartons ensuite à pied en direction du centre ville... C'est dimanche, jour du souk hebdomadaire... Une foule se presse entre les étals de vêtements, de tapis, d'outils, de fruits et légumes... On voit des bâches recouvertes d'une pyramide d'oranges ou d'oignons...
Nous achetons un tapis en fibres plastique pour aller sous notre tente berbère... C'est encombrant, certes, mais il n'y a qu'ici qu'on pourra en trouver!
Après nos quelques emplettes, nous décidons de nous restaurer au "gran canaria" (nous sommes presque en face des îles Canaries). On y sert des mets européens, ça fait du bien une petite pizza de temps en temps!

Maroc 4 ... Avec photos !


Le 2/12/2012
Nous partons au petit matin du "bivouac touareg" pour les fameuses gorges de Todra. Nous voulions nous arrêter au camping avant, mais un puits est en train d'être construit juste à côté... très calme donc !... Pour éviter les nuisances sonores, nous poursuivons jusqu'au fond des gorges à 5 km d'ici... Nous nous stationnons et empruntons la route bétonnée au fond des gorges... Un kilomètre de balade mais nous sommes assaillis par des mômes qui cherchent à nous vendre des dromadaires en feuille de palmiers ou encore à nous échanger des Euros en dirhams... Nous n'avons pas fait attention... C'est dimanche, tous les enfants sont dans les rues... Nous ne nous attardons pas, c'est assez fatiguant de dire toujours "non"!
Nous filons le long de la vallée du Dadès que l'on nomme aussi la vallée aux mille Kasbahs... En effet, ça et là on trouve des vestiges de vieilles demeures en pisée... Majeustueuses, elles se dressent sur le flanc des collines, mais la plupart sont en ruines...
La nuit commençant à tomber, nous cherchons activement un endroit où dormir. A Skoura, nous trouvons un camping, complètement vide. Mais nous sommes bientôt rejoints par des allemands rencontrés à Merzouga qui, eux aussi, se sont laissés surprendre par la tombée de la nuit.
Nous dînons au camping, brochettes et tajine aux boulettes de viandes (kefta).

Le 3/12/2012



Avant de partir, nous décidons d'aller visiter la Kasbah d'Amiridil qui est à 400 mètres à peine du camping, au milieu de la palmeraie. Cette grande maison/forteresse en pisé, date du 11ème siècle pour une partie et du 17ème siècle pour l'autre. Appartenant encore à une famille, elle se loue et on y notamment tourné des scènes du film "Lawrence d'Arabie" ou encore quelques films religieux sur la vie de Jésus.
Nous déclinons l'offre d'un guide et visitons de la cuisine au grenier la partie "musée" de la Kasbah. Après la visite, nous allons prendre un jus d'orange frais dans la maison d'hôte attenante, tenue par la même famille (endroit très sympa, si vous voulez l'adresse!).
Nous partons vers Ouarzazate et, après une pause déjeuner en pleine montagne, nous décidons de changer notre programme et de passer par "Tata", la ville la plus chaude du Maroc, pour aller vers la côte Atlantique.
Nous prennons une petite route "blanche" qui au début est complètement cabossée, par la suite nous traversons de très beau paysages, des palmeraies, mais très peu d'habitations.
Puis nous arrivons à Foum Zguid, où nous passons la nuit au camping.

Le 4/12/2012

Nous partons de Foum Zguid direction Tata... Et là, c'est 150 km d'asphalte et 2 heures de route sans presque rencontrer âme qui vive... Nous avons bien traversé quelques villages mais très peu de voitures... En même temps, il n'y a pas de station essence tout le long de cette route!
Nous arrivons à Tata en début d'après-midi et nous installons en compagnie de nombreux retraités français, pour la plupart habitués au camping depuis de longues années!
Nous avons eu le droit aux conseils et histoire de chacun... Ils connaissent le Maroc comme leur poche et ont parfois des bons plans qu'on ne trouve pas dans les guides!
Beaucoup sont là pour une moitiée d'année, avec pour certains quelques excursions dans le pays, mais es autres préfèrent rester sur place... C'est en quelque sorte, leur lieu de villégiature secondaire! Dépaysant et surtout plus ensoleillé et moins cher que le Sud-Est de la France!

Le 5/12/2012

Tata est une ancienne ville de garnison. Les rues et bâtiments restent très européen. On y trouve des trottoirs et la ville est assez propre. Habitués aux camping-caristes qui s'arrêtent au camping municipal, en plein centre ville, les commerçants n'en sont pas moins honnêtes. Pas de rabatteurs, pas d'arnaques, pas d'attrape-touristes...
Nous avons profité du soleil de Tata et des quelques 30 °C pour faire toutes nos lessives.
Nous avons aussi flâné dans les rues et fait quelques emplettes... Avec une tajine en terre à, à peine plus de 2€, nous nous sommes régalés à faire de la cuisine... Viande fraiche et légumes frais, un peu de Raz-el ranout (ou 44 épices) et maintenant nous sommes des pros en tajines! En même temps c'est pas très compliqué!
A Tata, la plupart des gens te saluent, nous avons même rencontré un vieil homme qui nous remerciait d'être ici et nous souhaitait la bienvenue....
Nous avons aussi retrouvé des voyageurs rencontrés sur d'autres camping au Maroc... Nous nous sommes racontés nos périples... Notamment avec un jeune couple de Haute-Savoie qui voyageait en 4X4 aménagé... Cela nous a donné envie de retourner au Maroc avec un véhicule tout-terrain afin de profiter au maximum des pistes désertes et des endroits désolés...
Bref on serait bien resté à Tata, mais le temps passe vite et nous avons encore quelques endroit à découvrir avant de repartir vers la France (et le travail).

jeudi 13 décembre 2012

Maroc 3


Le 30/11/2012
Nous profitons de la matinée pour nous promener dans les dunes. Nous rencontrons un habitant du coin qui nous explique comment nouer nos cheches afin de se protéger du sable et du soleil. Il nous montre aussi les "jardins" des auberges. Ce sont de petites oasis alimentées par un puit (pour chaque auberge) où l'ont peut trouver des figuiers, des palmiers dattiers, etc... Les auberges s'étalent tout du long de la piste qui va à Merzouga... Chacunes plus luxueuses les unes que les autres... De véritables petits chateaux en pisé.
L'endroit où nous sommes est très beau. Dans un patio, avec une tente berbère, se trouve une belle piscine. Une porte s'ouvre sur les dunes. Des palmiers amènent un peu d'ombre... C'est paisible et magnifique.

A 16h, nous sommes fin prêts pour embarquer sur nos dromadaires... Cheches sur la tête et petit sac à dos, nous nous installons, Line avec moi et Nils avec Tony... Une petite heure de marche "chaloupée" plus tard, nous arrivons sur le lieu du bivouac. Quelques tentes berbères au creux d'une immense dune.
Nous escaladons difficilement le sable pour grimper tout en haut afin de voir le soleil se coucher... Hélas, une brume apparait au loin ... Mais la vue est tout de même superbe.
Pour descendre, nous glissons sur l'immense pente et arrivons en bas avec du sable dans toutes nos poches et dans nos chaussures... mais quelle expérience!
Nous dînons à la lueur d'une lampe, d'une tajine et de quelques fruits. Omar, notre guide chamelier ne parle pas très bien français, la conversation se tarit bientôt et nous nous couchons tôt dans de grands lit avec 5 couvertures... Il fait froid la nuit dans le désert!


Le 1/12/2012
Réveillés avant le lever du soleil, nous laissons les enfants dormir et partons pour l'escalade du sommet de la dune... Rien de tel qu'une montée vertigineuse pour se réchauffer. Nous arrivons à temps pour voir le soleil se lever... Les mots sont insuffisants pour expliquer ce moment de magie...




Voir les dunes se colorer petit à petit d'or puis au fur et à mesure que le soleil se lève devenir rosées...
Le retour en chameau fût tout aussi sympa... A l'arrivée à l'auberge un petit déjeuner gargantuesque nous attendait. Après s'être restaurés, douchés et avoir pris le soleil sur les transats au bord de la piscine, nous sommes repartis vers d'autres horizons.
Nous avions prévu de nous arreter sur un bivouac de touaregs, indiqué sur le net... Nous sommes accueillis par Abdul qui nous fait la visite des kettaras. C'est une sorte de système de canalisation avec une quantité de puits pour l'entretien (désensablage) et l'oxygénation. Les canaux sont taris mais on peut les visiter... Nous prennons ensuite le fameux thé à la menthe sous la tente berbère.
Nous avons été malgré tout déçus par le manque d'authenticité ... Derrière les images "attrape-touriste" (dromadaire avec son bébé, costumes et tentes traditionnels, bijoux fabriqués par les 18 familles nomades...) on s'est rendu compte qu'il y avait sûrement un "homme d'affaire"... En effet, le soir une fois le costume enlevé, Abdul est apparut en habits de ville (assez class en plus) pour réclamer quelques dirhams en plus pour la visite des puits (alors que la participation était libre!)...
Bref, un autre côté du Maroc se dévoile à nous... En même temps si ça marche avec certains touristes, pourquoi pas continuer ?

Maroc 2




Le 25/11/2012
Nous partons de Fès vers 9h et payons les 30 DH au garde du parking pour les 24h... Nous avons retenu notre souffle étant échaudés par la veille mais c'est bon, on nous fait le prix annoncé (qui est quand même plus élevé que le prix pour les marocain!).
Notre but est maintenant de descendre vers le Sud, mais en prenant notre temps... Pas plus de 3h de routes par jour. Notre première étape se fait à Azrou, nous n'y verrons que le camping. les enfants profitent des allées de cerisiers pour faire du vélo et nous "commandons" notre douche chauffée au feu de bois pour 18h... La nuit tombe tôt et il fait vite froid par ici.
Des femmes en train de trier des grains, à Azrou

Le 26/11/2012
Nous avions prévu de rester un jour de plus, mais voyant les nuages s'approcher, nous partons en fin de matinée... Nous traversons le Moyen-Atlas, les paysages se déroulent devant nous et nous apercevons au loin les premières tentes de nomades. Les premiers villages en pisé apparaissent et au loin, les montagnes du Haut-Atlas qui culminent pour certaines à 4000m se dressent fièrement enneigées.
Sur le bord de la route, nous avons parfois des surprises macabres, un chien, un mouton et même un âne mort... Ici pas de clôtures, il faut être vigilant en voiture.
Nous nous arrêtons à Midelt en fin d'après-midi... Le camping municipal est vétuste mais pour 40 DH eau et électricité comprises (moins de 4€), on ne va pas faire les difficiles.

Le 27/11/2012
Nous sommes partis assez tôt du camping car il pleut ce matin. Nous reprenons donc la route vers le Sud... On veut du soleil et de la chaleur!
Après la ville de Midelt, ce sont des plateaux déserts et arides que nous traversons. La terre rouge est soulevée par le vent. On ne peut qu'imaginer la chaleur qui doit s'appesantir en plein été.
Puis nous prenons une route de montagne en lacets qui nous offre un beau panorama sur le Moyen Atlas. Cette route nous conduit au Tizi-n-Talrhemt, le col de la chamelle.
Nous traversons un village en pisé, aux rues en terre battue, quelques fortifications subsistent... Des gamins jouent par terre, sous la pluie, en tee-shirt... C'est plus le Maroc auquel on s'attendait... En effet, au Nord, dans le Rif, on sent quand même une influence européenne dans les constructions, les vêtements, les comportements.
Nous croisons aussi de temps en temps des enfants au milieu de nulle part qui nous font de grand bonjours... Au loin, une tente ou une maison... Ils ont parcouru tout ce chemin en courant pour nous saluer!
Nous passons par la vallée et les gorges du Ziz... C'est la première palmeraie naturelle que nous voyons, trop beau !

Le 28 et 29/11/2012
Arrivés la veille au camping de la "source bleue" à Meski, nous profitons enfin, en journée de températures clémentes et d'un temps ensoleillé. Ce camping qui a eu son âge d'or est quelque peu décrépi. Il se trouve au coeur d'une palmeraie, dans un site où une piscine est alimentée par une source légèrement bleutée... Cependant, à part l'été où les marocains viennent s'y rafraichir, les touristes l'ont déserté. L'endroit garde un charme sûranné mais gagnerait vraiment à être nettoyé et entretenu. Quelques boutiques se trouvent sur le site... Et, étant donnée le peu de touristes présents, nous sommes vite invités à prendre un, voir plusieurs thés à la menthe... On essaie de nous vendre des tapis et autres babioles... Ici on pratique le troc... Contre quelques médicaments, un pull de Nils et quelques dirhams, nous voici donc tous équipés de cheches (ils nous serviront bientôt dans le désert!).
Nous nous laissons aussi convaincre pour une balade à dos d'âne (pour Nils et Line) pour découvrir la vieille Kasbah qui surplombe l'oasis. Cette balade, superbe, s'est faite pour une fois dans le calme... Les enfants étant sur l'âne, pas de lamentations ni besoin de les porter!!!
Nous faisons aussi la connaissance de Mohammed, un des commerçant du camping... Après de terribles négociations, plusieurs thés à la menthe et une tajine au boeuf, nous lui achetons une tente berbère... Et oui, on s'est dit que l'été, prendre un petit rafraichissement dans notre jardin sous une tente berbère... ça devrait être sympa! Nous avons pris en plus un tapis de laine aux couleurs chatoyantes pour entourer la tente. La tente, toute en laine de chameau et de chèvre est noire et fait 3m sur 6m... Les berbères s'en servent pour s'isolent du froid comme du chaud et lorsqu'il pleut, la laine gonfle et devient compacte, Mais va-t-elle résister à nos orages d'été?



Nous partons finalement dans l'après-midi en direction de Merzouga et le fameux "Erg Chebbi", le désert de sable. Nous sommes accueillis à l'auberge "Ksar Merzouga" par un thé à la menthe en haut des dunes.

dimanche 25 novembre 2012

Maroc 1


Le 19/11/2012

L'arrivée au Maroc est un dépaysement total...
Nous sommes arrivés à La Ceuta, une enclave espagnole à quelques kilomètres de la frontière... Arrivés au poste de douane, on entre dans un autre monde... Une file de centaine de personnes, hommes principalement attendent pour passer de l'autre côté... Une fois le fameux césame obtenu, la porte de l'Europe est ouverte... Mais certains vont aussi simplement faire des courses à la Ceuta, où tout est détaxé.
Nous suivons quelques camping-car rencontrés dans le ferry, ils nous ouvrent la route, nous n'avons pas à chercher. Et certains sont habitués depuis des années à traverser cette frontière.
Malgré ce que cherchent à nous faire croire quelques marocains (dûement badgés pour se donner un côté officiel), nous pouvons nous en sortir seuls, il suffit juste de s'ajouter à la masse de personnes qui attendent et de donner ses passeports avec le document blanc (que nous avions heureusement réclamés au vendeur de billets de ferry) puis de passer au guicher suivant pour faire enregistrer le véhicule... Tout serait simple si chacun attendait son tour patiemment dans son véhicule... Mais tous se pressent, au grand desespoir du douanier... Ce qui fait que, passés après quelques uns, nous avons tout de même retardés les premiers puisque notre camping-car était devant le leur!!!

Et là arrivés de l'autre côté, nous croisons des gens avec des énormes baluchons sur le dos, de très vieilles voitures remplies à ras bord (ça se voit qu'ils n'ont pas eu la prime à la casse ici), des taxis (mercedes) complets avec 6 personnes + le chauffeur, des gens en djellaba, des femmes avec le tchador...

Nous décidons de nous arrêter à Martil, à 11km de Tétouan, dans un camping à 500m de la mer (Méditerrannée)...
Nous profitons de l'après-midi pour se balader sur la plage et assister à la pêche au filet... C'est assez impressionnant la façon dont ils ramènent petit à petit le filet vers la plage.
Puis nous errons au travers des rues. Les enfants et moi rentrons au CC et Tony fait un repérage pour le lendemain.

Le 20/11/2012

En fin de matinée, nous partons à la découverte de Martil. Au grès de ruelles, nous retrouvons le marché/souk. A même la terre battue, au milieu d'étroits chemins, se déroulent les étals... Ce qui impressionne le plus les enfants (et nous), ce sont les étals de viandes, de poissons où rien n'est dans des vitrines réfrigirées et tout est envahi par les mouches! Les poulets encore vivants sont attachés par une patte... Les odeurs d'animaux, de viande, d'herbes fraichement coupées sont assez fortes... On ne peut qui'maginer ce que ce doit être en plein été ! L'aseptie de nos marchés est bien loin !
Impossible de prendre des photos ici, nous nous faisons déjà bien assez remarquer avec nos pitchouns. Ainsi, Nils se fait beaucoup toucher la tête par les hommes qui passent à côté de nous... Un petit blondinet porterait-il bonheur?
Par contre Tony passe pour un marocain, beaucoup de gens lui ont demandé s'il habitait ici !



Après une sieste bien méritée pour Line, pendant que Nils jouait avec Fara, la petite fille du camping, nous prenons le taxi pour aller à Tétouan... Au Maroc, le taxi est un mode de transport très usité et surtout peu cher (à peine 5€ pour 1/2h de trajet).
Nous nous sommes perdus (volontairement) dans les méandres de la médina. Les marchands rigolaient de nous voir passer et repasser devant leur boutique. Nous nous sommes aussi fait démarcher par les rabatteurs de "la maison Berbère". Nous avons visité la boutique et même profité de la vue sur la terrasse... Mais nous avons esquivé le thé à la menthe et le déballage de tapis... Rusés et malins, les vendeurs trouvent réponse à tout (pas de place? on vous l'envoie... etc).
Après avoir déhambulé longtemps, nous avons pris un petit thé à la menthe sur la place principale, face au palais royal et nous sommes repartis vers le souk. Les étals posés sur la terre battue, la viandes et ses odeurs mélangées à celles des épices... "Les bruits et les odeurs", tout cela a été extrèment dépaysant ! D'autant plus qu'il y avait énormément de monde dans les rues, beaucoup de parents et d'enfants. Nous aprenons que c'était l'Achoura...

"Au Maroc, l'Achoura est perçue, depuis des siècles, comme la fête de l'enfance, de la famille et des traditions.
Cette manifestation revêt une signification spirituelle et sociale indéniable. C'est aussi un jour de partage et de charité. Elle rappelle l'obligation de faire l'aumône, de s'acquitter d'une contribution matérielle, la Zakat, destinée à assister les plus démunis.
Habillés de neuf, les enfants reçoivent des cadeaux, des trompettes, des tambours, des pétards et d'autres jouets.
Le lendemain de l'Achoura, c'est "Zem-Zem" (allusion au puits du même nom à La Mecque. Son eau est traditionnellement purificatrice). Les enfants y disposent d'une totale liberté pour asperger voisins, amis et passants. Garçons et filles, dont l'âge n'excède pas 12 ans, trottent dans les rues à la recherche d'une proie ou d'un point d'eau pour s'approvisionner."

Le 22/11/2012

Ce matin, nous partons pour Chefchaouen, un petit village au coeur des montagnes du Rif. Pas très touristique, il est préféré par les routards pour sa facilité pour y trouver du "kif"... Nous sommes partis du camping vers 16h, après avoir descendu un escalier nous sommes arrivés dans la médina. Les maisons, peintes en différentes nuances de bleu, donnent un atmosphère très paisible au village.
Après la balade, nous avons dîné dans un petit resto, tajine et couscous au menu... miam!


Le 23/11/2012

Avant de partir du camping, nous avons fait la rencontre avec un couple franco-espagnol. Il nous ont donné des bon plan d'endroits et de site à visiter ; ils revenaient d'un séjour de 3 semaines au Maroc... Ils nous ont donné leur adresse en Espagne pour qu'on puisse échanger à notre retour. Pourquoi pas, c'est sur notre chemin!
Nous sommes ensuite partis vers Fès. Et nous sommes arrêtés peu de temps après pour déjeuner dans un restaurant au bord de la route. Le site était magnifique, le repas assez bon mais nous avons eu la surprise du prix réclamé à la fin... qui était différent du prix annoncé. Nous qui voulions y échapper, nous commençons à découvrir le prix et les techniques "spécial touristes".
Pour arriver à Fès, pensant prendre un raccourcis, nous nous engageons sur une route toute cabossée. Obligés de faire une quarantaine de kilomètre avant d'en sortir... Pourtant c'était une route "jaune" sur la carte... Nous sommes donc obligé de bivouaquer en pleine nature avant d'arriver à Fès mais c'est difficile de trouver un endroit tranquille où se poser. En effet, il y a du monde partout : des gens qui trainent, qui marchent dans le noir. Pas de campagne isolée mais partout des habitations. C'est comme ça le nord du Maroc !




Le 24/11/2012

Arrivés au petit matin à Fès, nous avons trouvé un parking gardé à côté d'une des porte de la médina (Bab Guissa). Nous sommes comme dans un petit cocon dans notre camping-car, autour de nous les marocains s'activent, la vie grouille, les bruits de la ville se font entendre en sourdine. Nous observons pendant notre petit déjeuner le ballet inscessant des petits taxis qui déposent leurs passagers et les ânes très chargés qui arrivent pour déposer leurs colis dans les bouis-bouis du souk.
Nous sortons pour la balade et nous laissons mener par nos pas et le hasard. La Médina de Fès est immense et très typique... Nous sommes régulièrement "harcelés" pour aller visiter la maison des tanneurs... Visite gratuite mais qu'est-ce qu'ils vont nous vendre après? Nous nous arrêtons finalement au bout de 2 bonnes heures de marche sur une place... Impossible de savoir où on est mais tant pis... Nils et Line font connaissance avec de jeunes lycéens marocains qui s'esssayent au français... Ils les prennent en photo avec leur téléphone, leur font des bisous... Les enfants sont ravis!
Ensuite nous décidons de prendre un café/thé au café à côté. Nous nous asseyons à côté d'un couple de français avec 2 enfants. Immédiatement nos enfants se trouvent et jouent ensemble... Nous échangeons sur le Maroc et comme ils s'apprêtent à partir pour aller déjeuner ils nous proposent de partir avec eux. Ils ont fait connaissance avec un marocain assis à la table d'à côté et leur ont demandé une adresse de resto typique pour manger... Nous suivons donc Jaoued et son beau-père qui finalement, au bout d'un moment nous invite chez lui à manger le couscous... "c'est l'hospitalité marocaine"! C'est un honneur pour lui, nous dit-il de nous recevoir.
Après 1/2 heure de marche nous arrivons dans un quartier où il ne fait pas bon se promener le soir seul en étant étranger... 2 agressions par soirée parait-il... Mais nous sommes avec nos hôtes et en plein jour, nous ne risquons rien mais goûtons à l'étrange sensation d'être dans un monde inconnu.
Nous arrivons dans l'appartement. On nous présente aux femmes qui font la cuisine, les hommes sont au travail. Il y a là la mère, les filles, les cousines, les enfants... Au moins une dizaine de personnes dans 3 pièces. Et nous, qui arrivons avec nos marmots très exités !
Après la visite de la terrasse sur les toîts, nous mangeons le couscous, tous attablés en rond. Nous mangeons avec des cuillères à soupe... Le repas est excellent.
Après le repas, le chauffeur de la famille nous ramène tous en voiture (kangoo). Nous sommes 10 dedans, 7 sur la banquette arrière et le beau-père dans le coffre. Ils nous déposent à Bab Guissa.

Après une sieste bien méritée, nous repartons en fin d'après-midi à la découverte de la partie ouest de la Médina.
Nous prenons un petit taxi pour nous emmener de l'autre côté de la ville. Il accepte de nous prendre tous les 4 mais ce n'était pas gagné... Les petits taxis n'ont le droit de prendre que 3 personnes, mais nous sommes dans le noir (la nuit tombe tôt), et Line s'allonge sur moi.
Nous arrivons près du Palais Royal et nous découvrons des rues en effervescence... Des vendeurs de jouets et leurs étals ont envahi la rue. Les enfants sont partout à chanter et jouer du tambourin... C'est encore l'Achoura... Et donc la fête partout... Par contre tous les magasins du souk ferment petit à petit et nous nous retrouvons bientôt presques seuls au milieu de la Médina... Impossible de nous retrouver à travers le dédale de ruelles... Nous sommes obligés de suivre un gamin qui s'improvise guide (moyennant bakchich à la fin!) mais arrivons au bout d'un quart d'heure au camping-car!


lundi 19 novembre 2012

L'Espagne 5


Le 17/11/2012
Aujourd'hui, la pluie est de retour, elle tombe fortement et nous profitons de la proposition de Anne-Laure pour aller visiter seuls la cathédrale... trop long, trop grand pour les enfants, sans parler de l'attente à l'entrée, sous la pluie!
La visite de cette magnifique bâtisse nous a pris 2h!!! mais on a pris le temps pour une fois d'écouter un audioguide et d'apprendre plein de choses...

La grande Mosquée de Séville et son minaret ont été commencés dans les années 1190. En 1248, la Mosquée devient une Cathédrale. Au fur et à mesure des années les constructions se rajoutent, d'abord d'architecture gothique dans la partie ouest, le style renaissance s'impose vers 1550 dans la chapelle royale, la grande sacristie... Enfin dans les années 1700, on retrouve le Baroque.
Cette Cathédrale est la plus grande cathédrale gothique du monde, ses mensurations en imposent : plus de 23500 m2, 126 mètres de longueur et une Giralda (l'ancien minaret reconvertit en clocher) qui culmie à 96 mètres. (Il y a 34 demis étages pour y monter... c'est long)
On y trouve le tombeau de Christophe Colomb qui a bien voyagé, autant que l'homme de son vivant. De magnifiques peintures (dont une de Goya) ornent les murs de la sacristie et autres salles, c'est pourquoi la cathédrale est le 3ème musée de peinture en Espagne.
Bref c'est très beau. En plus, nous avons assisté à l'arrivée d'un mariage du Gotha espagnol... Les tenues étaient très chic!


Tombeau de Christophe Colomb




 Nous remercions encore Anne-Laure et Régis qui non seulement, nous ont permis de nous reposer dans un bon lit, de faire quelques lessives, mais qui aussi ont fait de supers baby-sitter !