vendredi 26 octobre 2012

La Roumanie suite et fin ...


Le 21/10/2012

Toutes les bonnes choses ont une fin, il nous fallait repartir... Après un bon petit déjeuner et un tour au marché pour Tony, nous avons pris la route direction Sighişoara.

Sur le bord de la route, nous avons rencontré des vendeurs d'objets en cuivre (alambics, casseroles, ustensiles de cuisine...). Les enfants ont partagé leurs bonbons avec 2 petits garçons. Les familles qui habitaient par là étaient toutes vêtues de costumes traditionnels : chapeau noir et rond pour les homme et les petits garçons, avec un petit gilet noir. Et les femmes portaient une longue jupe rouge à fleurs avec un châle assorti. Magnifiques. Nous avons marchandé quelques antiquités et sommes repartis, non sans avoir été sollicités pour du chocolat, du café des bonbons...

La nuit arrivait presque, nous avons donc décidé de nous arrêter au village de Biertan dont l'église est inscrite du la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. En effet, tout autour de Sighişoara et de Braşov, dans les villages, les églises sont massives et toutes fortifiées. Cela avait pour but de stocker les vivre et protéger la population. Car, comme toute l'Europe médiévale, la Roumanie a dû se protéger de nombreux envahisseurs. C'est pourquoi les saxons qui habitaient à l'époque le centre de la transylvanie, ont construit des murailles et des fortifications autour de leurs églises.
Nous avons dîné dans le restaurant médiéval de Biertan "Unglerus" juste au pied de l'Eglise... Très très bon !

Le 22/10/2012

Lever tardif... Sur la petit place du village de Biertan, on entendait au loin les cris des enfants, ça devait être l'heure de la récréation... Après avoir fait un détour par la poste pour envoyer une carte pour l'école des enfants (en espérant que celle-ci arrive car pour l'instant aucune nouvelle des cartes de Pologne et Bulgarie), nous nous sommes dirigés vers l'église fortifiée du village. C'est l'une des plus belle et des plus impressionnantes du coin. Trois enceintes quelques tours et une église massive. Nous avons particulièrement apprécié le verrou très complexe de la porte de la sacristie ... Ce n'est pas étonnant que cette forteresse n'ait jamais été prise!



 En fin de matinée, nous avons filé vers Sighişoara, la médiévale...
Stationnés en bas de la citadelle, nous avons gravi une volée de marche pour attendre l'une des nombreuses tours qui font partie du mur d'enceinte. Tous les bâtiments sont bien rénovés et repeints de couleurs pastels : vert, jaune, rose, saumon, bleu... La ville est un arc-en-ciel. Les rues sont pavées et calmes, seuls les riverains peuvent monter à la citadelle. On trouve des pensions à foison, mais la citadelle est aussi habitée et vivante : on y trouve 2 écoles, dont une tout en haut de la dealul (colline). Un escalier couvert de 175 marches y mène. On y trouve aussi une église luthérienne datant du XIVème siècle, ainsi qu'un cimetière allemand.
Nous avons énormément apprécié cette ville, ou plutôt la citadelle... Calme, très bien conservée et à taille humaine... Il est agréable de s'y promener.





Nous avons remarqué qu'en Roumanie, les gens sont très chaleureux, très tactiles... Combien de fois les petites têtes blondes de nos enfants ont été ébouriffées. Combien de fois des vendeurs, des artisans les ont pris par la main pour leur montrer quelque chose de près. Nous sommes loin des pays Baltes où on nous suivait partout de peur que nos petits éléphanteaux cassent la porcelaine !

En repartant vers d'autres horizons, nous traversons des villages entiers de tziganes. Les femmes parées de jupes longues plissées aux couleurs chatoyantes, les cheveux tressés avec des rubans multicolores, des châles sur la tête. Les hommes eux portent le chapeau rond, noir avec parfois un ruban. Nous aimerions bien nous arrêter et les prendre en photo... Ce n'est pas évident, nous n'osons pas, cela va vite et le camping-car se fait vite remarquer... Nous gardons donc ces souvenirs dans nos mémoires...
C'est impressionnant comme en Roumanie, chaque vallée (ou chaque région) garde ses costumes traditionnels, ses coutumes, ses cultures agricoles spécifiques (ail, oignons, pommes, pommes de terres, choux...) ou son artisanat local (objets en cuivre, petites charrettes...). Les traditions sont encore vivaces ici, peu d'influence extérieure... Est-ce dû au moyen de transport (principalement la charrette tirée par des chevaux) qui limite les kilomètres et la découverte d'autres horizons?

Il fait nuit quand nous trouvons un complexe commercial. Les gardiens nous autorisent à dormir près de leur cahute. Ce parking est privé, gardé 24h/24 et le chef des gardien parle très bien français...Que demander de plus!

Le 23/10/2012

Nous nous sommes arrêtés au petit matin à Campiâ-Turzii, dans la brume pour photographier ces 2 gigantesques palais tziganes. C'est impressionnant de voir se dessiner les toîts métalliques plantés de stalactites d'aluminium qui brillent dans le soleil matinal.

Nous avons poursuivi notre route vers les gorges de Turda (Cheïa Cheile Turzii), non loin de là. Après avoir réveillé les enfants, nous avons petit déjeuner face au panorama magnifique que nous offraient les gorges. Nous avons préféré descendre la petite route jusqu'au tout début des gorges pour nous éviter 1/2h de marche supplémentaire... Cependant en CC, ce n'était pas très aisé...(le retour fût encore plus difficile avec quelques patinages).
Il était près de 11h quand nous avons démarré la balade. Les gorges étant dans une réserve protégée, une taxe de 4 Lei (0,90€) par personne est demandée. Le début de la balade est tranquille, mais vers la fin cela s'est corsé : des passages dignes d'une petite via ferrata en France et peu sécurisés. A peine une corde sur le flanc de la montagne pour se retenir et des rochers glissants à escalader... pas de parapet... Cela n'a pas duré très longtemps, mais comme nous avions deux petits randonneurs très courageux, ça s'est très bien passé.
Le panorama une fois arrivé au bout des gorges était époustouflant! Et pour clore ces rêveries bucoliques, imaginez des moutons descendant à toute allure des montagnes pour aller boire l'eau de la rivière débouchant de ces hautes montagnes...



Nous avions prévu le pique-nique qui fût le bienvenu après tant d'efforts. Le retour fût plus rapide et nous avons rencontré un bon nombre de randonneurs... Il faut donc préférer le matin pour se balader ici car ce n'est pas très aisé de se croiser à certains endroits!

Nous sommes repartis en fin d'après-midi vers Câmpeni. La vallée de L'Arieş que nous avons traversée est splendide : des petits tas de feuilles de maïs à sécher, de petites cabanes très rustiques, des arbres aux couleurs mordorées... L'automne est une belle saison pour se promener en Roumanie!

Le 24/10/2012

Aujourd'hui nous terminons la traversée de cette petite vallée par la route 75 et nous nous dirigeons plus au Nord vers Pietroasa et la Peştera Urşilor (la grotte aux ours). On dirait que le temps s'est arrêté dans certains villages : des fermes en bois, quelques vaches au milieu de la route, des petites vieilles en fichus...


Par contre plus on s'approche de la grosse route à l'ouest, plus les offres touristiques affluent. Les pensions et hôtels en tout genre se déploient sur les côtés. Ces villages font partie d'une association développant le tourisme rural. Les constructions de nouvelles pensions sont en marche... Vous vous en douterez, on aime moins ce côté là...

Arrivé en début d'après-midi sur le parking de la grotte, nous décidons de nous poser un peu. Pendant la sieste de Line, Nils travaille un peu (hé oui, il faut bien!). Difficile de le motiver pour le carnet de voyage en ce moment... Il préfère faire un beau dessin pour l'anniversaire de sa copine Sara... Je réussirai cependant à lui faire faire un peu de graphisme et à faire quelques pages du livre de jeux acheté le matin même... Peut-être qu'en rentrant en France ça ira mieux avec la maîtresse, mais la concentration sur du long terme, c'est pas gagné!
Du coup, nous décidons de partir tous les deux visiter la grotte... Line dort encore et Tony s'occupe en nettoyant tout le CC.
Cette grotte est beaucoup plus petite que celle visitée en Bulgarie, elle fait environ 1km de profondeur. Elle est aussi moins impressionnante. Seules les stalactites et stalagmites sont plus nombreuses. Toutes fines et boursouflées, elles ressemblent à des gâteaux à la broche... mumm, ça m'a donné l'eau à la bouche rien qu'en visitant!
Mais le clou de la visite se trouve tout au fond de la grotte. Là est disposé le squelette d'un ours des cavernes, découvert à l'époque. Nils a vraiment aimé ce moment !




Nous sommes revenus ensuite au camping-car, tout en passant par la petite route en lacets qui descend de la sortie de la grotte... Cette route est encadrée par des centaines de petits étals vendant tous plus ou moins la même chose : des petites statuettes d'ours, des pierres précieuses, des magnets, des gadgets, des jeux pour enfants, bref de l'attrape-touriste...
Le soir nous avons dîné dans une petite pension... Pour 12€, nous avons été copieusement servis. Nous n'avions pas de carte en anglais mais le patron, en mimant a réussi à nous faire comprendre ce dont il s'agissait. Nous avons bien sûr pris le plat de polenta+crème fraiche+fromage, incontournable!
En Roumanie, cela ne vaut pas la peine de faire la cuisine (en comptant l'eau utilisée pour la vaisselle et les produits achetés), les restaurants sont très peu chers.

Le 25/10/2012

Après quelques tergiversations, nous avons décidé de pousser vers le Nord pour passer la frontière Hongroise. Mais avant, nous faisons un arrêt à Baĭle Felix, une station termale envahie par les hôtels. Mais où nous réussissons à trouver les bains termals d'eaux chaudes... Nous avons passé presque 2 h dans des eaux entre 37 et 40°C ... en faisant quelques pauses nécessaires... Les enfants étaient plus que ravis et nous, bien détendus... Nils s'est entrainé pour nager, pour aller à la piscine avec l'école...
Nous avons passé nos dernières heures en Roumanie dans un centre commercial à Oradea... Ce n'est pourtant pas ce qu'on trouve principalement en Roumanie. Mais ainsi nous avons pu faire le plein de victuailles à ramener... Tony, Nils et Line ent ont aussi profité pour tester le coiffeur roumain ("friserie"). C'est un peu plus cher qu'en Pologne, mais beaucoup moins cher qu'en France, pour 3,5€, ils ont pu chaque avoir droit à une coupe... Mais, même si ça le fait, je préfère quand même les coupe de Véro, notre super coiffeuse de Beaumont. Nils est ainsi coupé à la roumaine : presque rasé derrière et plus long sur le dessus, avec du gel (il est trop content!).
Le passage de la frontière hongroise n'a été qu'une formalité. Par contre il nous a fallut acheter une vignette pour traverser la Hongrie (~12€) ... Valable 10 jours, c'est dommage pour nous, il n'y a pas de vignette de transit... A la vue des tarifs, nous avons aussi décidé de passer par l'Autriche (vignette à 10€) plutôt que la Croatie (pas de vignette mais autoroute payante) et la Slovénie (~17€)...
Voilà comment en quelques minutes changer son trajet du retour !!!


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